Dès sa formation, l’orogène hercynien est soumis à des réajustements tectoniques qui en disloquent le bâti. Ils déterminent la formation de fossés d’effondrement et de bassins intra-continentaux localisés, orientés par des accidents de socle d’âge tardi-hercynien.
Dès le Carbonifère supérieur (Stéphanien) et au Permien, les produits de l’érosion de la chaîne nouvellement formée viennent s’y accumuler dans des bassins étroits, en forme de graben, tectoniquement subsidents.
Ces dépôts sont ainsi les plus anciens à sceller cet orogène et à reposer en discordance sur les terrains cambro-ordoviciens plissés du Rouergue et de la Montagne Noire.
Le bassin stéphano-permien de Réalmont est le plus méridional de ces bassins, à l’Ouest des monts de l’Agout et du Rouergue. Ses dépôts apparaissent, sous les Argiles à graviers du Tertiaire, à la faveur d’une fenêtre d’érosion.
Ce bassin molassique en forme d’hémi-graben, d’extension pluri-kilométrique, se situe dans le prolongement méridional du bassin houiller de Carmaux.
Il est orienté par une faille tardi-hercynienne de direction N-S, de même direction que le grand « Sillon Houiller ».
Les bassins stéphano-permiens du Massif central français
D’après « Géologie de la France », Debelmas (modifié).
Cette faille serait le prolongement vers le Sud, sous les mollasses oligocènes, d’une famille de linéaments subméridiens, repérés en photogéologie au Nord de Carmaux : la « Dislocation Salvetat-Peyralès » (Delsahut, 1981). Elle serait ainsi à l’origine, à la fois, des bassins de Carmaux et de Réalmont.
A Réalmont, cet accident, invisible à l’affleurement, correspond à la limite entre le socle de « type Rouergue », à l’Ouest, et le socle de « type Albigeois », à l’Est.
Situation du Bassin stéphano-permien de Réalmont (Carte de France au millionième)
Panorama du bassin de Réalmont, vue d'avion depuis le sud,
au confluent entre la vallée du Blima
et la vallée du Dadou (au premier plan)
Extrait de la carte géologique de Réalmont au 1/50 000ème